Un vieux rêve qui ne deviendra pas un rêve de vieux !

Publié le 26 Août 2011

Un début ou une fin d’été (c’est selon la météo ou le calendrier) caractérisé par une motivation incroyable pour aller en montagne qui plus est, en face nord, assez tôt le matin ! Un sacré changement peu en rapport avec mon penchant naturel pour les escapades au soleil de courte durée.

 

Le Frendo, longtemps rêvé à la lecture du Rébuffat, nous essayons de le programmer en vain avec GM depuis le début de l’été: créneau météo, maladie, dispo … Je crois vraiment au coup du sort lorsque celui-ci m’annonce à trois heures, qu’il est au Mont aiguille alors qu’il devrait être à Annecy … Certainement l’abus de champignons faussant largement le jugement : il en sera quitte pour un footing de 1200 m. Profitant de l’occasion, GP sera de la partie : j’aurai donc deux Guillaume pour le prix d’un.

 

Le lendemain, le réveil est dur, d’autant plus que dehors, le fort regel a tout givré. Moments où j’essaye de ne pas trop réfléchir… Action ! Nous sommes trois, donc ça fait à peu près 400 mètres chacun, les deux Guillaume s’octroient le rocher et votre serviteur s’occupera de la partie neige / glace : un partage des richesses sans faute ;)

 

Eperon Frendo 026

 

Des passages qui réveillent des grimpeurs passablement endormis ...

 

Eperon Frendo 031

 

Ambiance face nord : Brrrr ....

 

La partie rocheuse est plaisante, un savant mélange de finesse et de brutalité : le granit demandant une certaine acclimatation au grimpeur diminué par les gros souliers et un lourd sac, enfin, juste pour le commun des mortels : Stage montagne du proba. François Marsigny pilote son Stagiaire : X, O, bas, bas et paf, celui-ci nous gratte par la droite. Cela pourrait se traduire en : « avance ! Ouais, à droite Ouais, avance ».

 

Eperon Frendo 059

 

Un peu de soleil dans ce monde de glace et de caillou froid !

 

Eperon Frendo 056

 

L'art du penchage : une vieille pratique héritée du ski ;)

 

Eperon Frendo 069

 

Le festival de Cannes est terminé depuis longtemps ?? Qu'importe ...

 

Le rocher s’est bien passé, moins dur que prévu et l’arête est là ; superbe mais diablement exposée… La pression monte donc d’un cran au moment de mettre les crampons : quelques minutes d’intense concentration où la corde ne sert à rien, sauf peut-être à sceller nos trois destins… La pente se redresse mais la glace sous jacente permet enfin de protéger convenablement l’équipe qui retrouve le sourire… Si les visages se décrispent, les mollets restent tendus… Je lâche les anneaux et continue à corde tendu pour terminer le travail vite fait bien fait. Après un superbe passage bien raide, je plante les deux piolets à plat, réta et hop : bienvenue dans le monde merveilleux de Walt Disney : toujours aussi difficile à digérer ce contraste. Mais bon, qui a envie de se taper la descente de la vallée blanche à pieds ?? Personne et surtout pas GM : apparemment l’éosine permettrait de guérir les ampoules d’une telle descente de façon préventive ;)

 

Eperon Frendo 079

 

La benne, définitivement plus rapide que nous ;)

 

Eperon Frendo 076

 

Erreur interdite, un homme concentré ...

 

Eperon Frendo 085

 

Esthétisme des lieux ...

 

Un chifoumi pour gagner une sieste au soleil : la société est vraiment cruelle, les handicapés n’ont plus aucune reconnaissance ;) puis une bière au van à refaire la course : le Frendo, ça reste du bel alpinisme classique au sens noble du terme. Rien d’extrême mais du lourd quand même car la face est haute : 1200 m, l’équivalent en une journée de 10 Béanne, c’est dire !!

Rédigé par Fabrice

Publié dans #montagne

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L
<br /> Vexée je suis ;-) Étrange j'ai déjà vu ces photos quelques parts !<br /> <br /> <br />
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R
<br /> "quelques minutes d’intense concentration où la corde ne sert à rien, sauf peut-être à sceller nos trois destins…"<br /> <br /> Putain, on dirait du moi !<br /> <br /> <br />
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