Sérotonine

Publié le 7 Mars 2019

A peine moins régulier que l’expresso de Cédric Sapin-Defour et à peine moins bien écrit, le billet montagne-plaisir ! Enfin, si on a droit à un bon café presque tous les jours, alors avec une màj par an, interdiction formelle d’ouvrir un mauvais Corbières. Il faut à minima remonter de la cave avec un bon Bordeaux - espérons qu’il ne soit pas trop bouchonné ;)

Franchement, voilà un automne/hiver qui donne le smille : oubliés les débuts du 80% avec loozage devant la pluie du vendredi. Oubliés aussi le loozage devant le beau temps du vendredi mais … avec une épaule 2.0 en carton/titane. Et le pompon, ce fût un peu la semaine de vacances dans le 05 qui se termina lamentablement à bricoler dans la maison, seul-tout, en tentant entre autres, d’appairer ce putain de thermostat Netatmo … Nan voilà enfin un 80% à 100% !

Petit bémol néanmoins ; toutes les sorties déroulent admirablement bien et niveau anecdotes croustillantes, faut reconnaître qu’il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. C’est un fait, une sortie réussie fait difficilement une bonne màj. On n’ergotera pas sur le pourquoi du comment je vais en montagne, que c’est vachement beau/bien, qu’on se sent libre loin de cette société pleine de règles. Honnêtement, tout a déjà été dit, redit de façon simple, alambiquée, compliquée… C’est tellement limpide : le bonheur ne se raconte pas, il se vit … Et quand il se lit, c’est souvent très chiant ;) Ou alors faut être sacrément bon.

… Mais ne boudons pas notre plaisir : notons pêle-mêle (màj fourre-tout inside) : un dièdre Olivier à Presles beach en passant par les mythiques plateaux d’Emparis à VTT. Ok, ça faisait un peu cinq ans qu’on en parlait avec Pierre, un créneau qui s’est laissé désirer au point d’accrocher le titre de serpent de mer de la RTT. Toutefois, l’attente n’aura pas été vaine ... Des lumières rasantes illuminant une pelouse d’or … Et ce soleil qui n’en finit plus de se lever (quand je vous dis que c’est chiant ;) bref un moment hors du temps aux antipodes d’une routine millimétrée.

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Ce faisant, on enchaîne classiquement sur l’hiver avec un dépoussiérage des nomics dans l’une des nombreuses Grassi répertoriées dans l’arc alpin - l’objet du délit étant situé à Bessans. Feu Gian Carlo avait déniché cette sacrée belle ligne absolument pas à la hauteur de son talent mais largement suffisante pour deux pères de famille en mal d’altitude. Les 600m furent pliés en 3h00 avec Guillaume, une journée fluide et un horaire tout à fait correct.

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Et puis on continue sur quelques champs de pow-pow 5 étoiles avalés en grandes courbes ici ou là. Quelques cascades aussi ! La saison n’aura certes pas été faste mais deux chouettes sorties malgré tout : la Vuzelle avec Laurent et Robin ; belle ligne esthétique au soleil s’il vous plait. Et puis érection quand même : une base de la glace « raide ». Toujours avec Mr Pellissier pour des sorties invariablement « au top » : timings aux petits oignons (avant la cohue), grand bleu dans le ciel et de bonnes sensat’ quand il s’agit d’aller au charbon. Honnêtement, rien n’aura émaillé cette mécanique bien huilée, à part peut-être une Galopp’ un peu sèche … émaillant surtout la semelle des MTN.

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Voilà ; RAS jusqu’à ce weekend ski dans les Cerces … Au petit matin, le décollage du gîte est forcément un peu poussif et là, on tombe nez-à-nez sur un mec en short/lunettes de soleil semblant tout droit sorti d’une boite de nuit – contraste saisissant avec quatre sportifs de pas haut-niveau s’équipant sur le parking. « T’as pas du feu ?? » Trois secondes plus tard « Quoi ? Je parle pas français ?! ». On apprendra plus tard que le monsieur n’a plus toute sa tête. On passe rapidement à autre chose et surtout au ski grand large des pentes de la Moulinière. Et que dire du repas du soir qui s’est déroulé dans une ambiance très WTF, le monsieur chelou étant en grande forme ... Pour enfoncer le clou, Blaise se dit que le ski, c’est finalement moins intéressant qu’un combo grippe/gastro. Pierre, est un peu brassé aussi. Bref dimanche, on se retrouve seuls avec Basto au sommet de cette pointe de l’étendard, pente parfaite pour le ski s’il en est.

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5,4,3,2,1 drop !! Un beau run à fond les ballons : Strava annonce pas loin de 100 km/h ;) Bon, faut pas trop se fier aux données du GPS, on est encore (très10) loin de skier comme Jeremy Heitz. Notre liste à nous, c’est plutôt une liste de boulettes : oubli de bâtons, perte de téléphone dans la neige/torrent, j’en passe et des meilleures. Voilà on termine l’hiver par une petite semaine de piste à Crévoux. L’occasion de profiter d’une des dernières saisons où tu skies encore plus vite que ta progéniture ;)

… Ah, quand je repense à cette dernière cascade conclue de main de maître … Attablés dans ce petit resto désuet de la Grave … La chaleur d’un printemps naissant, la neige du toit qui fond mais la face nord de la Meije nous rappelant que là-haut c’est encore bien la saison des bonhommes de neige. Putain, pas prêt d’ouvrir une boite de captorix …

Sérotonine

Rédigé par Fabrice

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E
Dément ! Ni de viagra non plus d'ailleurs ;-)
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