Voile et grimpe en Sardaigne
Publié le 21 Avril 2010
Petit récit de ce trip bateau et grimpe. Quelques textes et beaucoup d'images, d'ambiances, de portraits en noir et blanc (ma nouvelle passion)... Voici donc un petit portofolio de ces dix jours
de rêves.
Il faut malheuresement commencer par les basses besognes: les courses ou comment faire pour transiter 6 caddies de carrouf au bateau. Passage au temple de la consommation et de l'abrutissement.
Nos provisions pour 10 jours...
Morceaux choisis lors du transfert:
un corse: "ho, vous faites quoi avec vos caddies???"
réponse à la biggard: "ça ce voit pas, je vais faire un tennis!!"
Il est à noter que cette réponse n'a pas été formulée exactement de la sorte, de peur de représailles.
On décolle donc tranquillement d'Ajaccio vers 14h, il fait beau avec un peu de vent. On prend le large et le rythme du bateau, on mange, on mange, on boit, on fume des clopes, on dort. Bon, il
faut quand même se remémorer les rudiments pour faire avancer sans mettre le moteur ! drisse, winch, écoute, génois...
Iliana fait semblant de barrer alors que Guillaume mange des chips. Ah bah
non, il dort, pas de chance!
Encore deux jours avant de regrimper... Comment tenir?? Hô monde cruel...
El skipper! Notez le sourire, il n'a encore pas sorti le spi!
Mais que vient faire ce portrait ridicule parmi mes chefs d'oeuvre??
200 € le thé... C'est fort de café tout de même!
Lucie a encore le sourire, nous n'avons pas encore sorti les chaussons!
Tiens, Olga est réveillée!
Deux jours plus tard, nous hissons le drapeau de la team Chambéry sur les falaises sardes. Bliteskrieg sur une voie à l'après midi: l'alchimiste. Soleil, belle grimpe... Dans un trip bateau, la grimpe c'est la cerise sur le gateau, profitons donc de chaque instant !
Au passage, nous validons la tradition marine de ne jamais prononcer le mot "lapin" à bord. C'est simple et limpide: trois fois, trois crasses: la voile, le temps maussade et la corde qui
se coince dans l'hélice du moteur...
Après une journée de couenne rude, nous retournons à la grande voie: l'aiguille de goloritz sera alors un superbe moment. Une approche royale par la mer pour un sommet qui a vraiment fière allure. Belle grimpe au dessus d'une eau turquoise. Passage incontournable pour tout grimpeur Sarde qui se respecte!
Clara, tout sourire, avant un pas de dalle complexe
Mais fini les journées de mickey. Il est temps d'aller faire pêter l'acide lactique dans la voie phare de la pointe Girardili: Sept ans de solitude. Après s'être allégé de quelques euros (le
taxi; ça pique: 100€ pour 30 km, ça fait grosso modo du 3€ du km... Finalement, la fiesta bordeau de Saint Alban est bon marché!), nous partons à la recherche de l'attaque.
Un gros doute au départ à cause d'une météo moyenne et d'un niveau technique soutenu. Bon, ça passe, un peu aux forceps pour ma part. Je garde un souvenir du dièdre déversant en 6C+; un âpre
combat. J'en sort complètement lessivé !! Un petit resto et une pizza gigante pour fêter ça?? Par contre le vino della casa sera infâme.
Retro caméra sur la dure longueur... Sang et sueur
Encore un peu de couennasse, sur une plage remplie de pinpins. Une bonne session, je finis éclaté!
Quelques pitreries... ça remue là haut!!
Le bateau d'un fan... Montagne plaisir monte en puissance! Prends garde webmontagne!!
Promenade sur une côte sublime et quelques longeurs en dalle avant de quitter la Sardaigne...
Le paradis??
Un peu de vent dans les bouches de Bonifacio!! J'essaye des réglages de voiles: Muff, ça ne s'improvise pas. L'arrivée au port est démente, on tire bords sur bords. Balade dans la ville, petit
resto et c'est déjà l'heure de repartir. Il est 23H30, nous prenons la mer sous un fort vent. ça remue cette fois-ci.
Action!
Ou pas!
C'est beau...
Pastel !!
Il est temps de repartir...
Arrivée au port d'Ajaccio avec une petite régate improvisée contre un autre voilier qui payera un manque de fair play flagrant part un arrachage total de son spi! Et bimm!! La mauvaise foi ne
paye pas. Petit détour par le Cap Canaille pour trainer nos chaussons dans l'épée de damoclès.
Un très beau voyage!! Le retour au travail promet d'être difficile...